Le drapeau Belge

C'est la représentation de la Muette de Portici donnée le 25 août 1830 au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, à l'occasion du 59e anniversaire du roi Guillaume d'Orange, qui déclencha les émeutes qui menèrent à la révolution belge et à la création de la Belgique.

Le premier drapeau déployé par les révolutionnaires belges ce 25 août à Bruxelles fut le drapeau français. Il fut confectionné à partir des rideaux de l’appartement du rédacteur en chef d’un journal pro-hollandais qui avait été détruit par les révolutionnaires.

Ce drapeau fut placé sur l’Hôtel de Ville, mais le 26 août Édouard Ducpétiaux l’enleva et lui substitua le drapeau brabançon décoré de la croix de fer.

Le 28 août, à la demande de Lucien Jottrand, Ducpétiaux se rend vers la Grand-Place, et à quelques pas de là, au coin de la rue de la Colline, entre dans le magasin d'aunage des époux Abts pour y demander la confection de deux drapeaux.

Marie Abts confectionne sans tarder ces drapeaux composés de trois bandes de mérinos, placés horizontalement. Le premier alla flotter à l'Hôtel de Ville à la place de l'étendard français ; le second fut pris par un ami de Ducpétiaux, Alexandre Vanhulst, afin d'être brandi à la tête de la première compagnie de la Garde bourgeoise et de rallier le peuple bruxellois à la cause nationale.

Leboeuf, porte-étendard des Chasseurs Chasteler en planta un sous la bouche des cannons hollandais lors des glorieux combats qui eurent lieu au pont de Walhem.

La mythologie patriotique veut que ce drapeau tricolore, repris en 1830, ait déjà été celui de la révolution brabançonne de 1787-1790.

En réalité les drapeaux utilisés lors de la Révolution brabançonne étaient ornés d’armoiries, de figures religieuses ou allégoriques . Pas un seul drapeau à bandes « noire-jaune-rouge » n’est mentionné dans les inventaires des emblèmes pris par les Autrichiens lors de la reconquête des États-belgiques-unis.

Le drapeau qui remplace alors le drapeau français n’est pas directement inspiré de celui de la Révolution brabançonne ; mais les couleurs brabançonnes ont inspiré Lucien Jottrand, avocat et journaliste à la rédaction du Courrier des Pays-Bas, pour l’élaboration d’un nouveau drapeau.

Il est intéressant de remarquer que pour une Révolution, qui est par définition une rupture, les Belges ont voulu voir dans ce drapeau national la renaissance d’une bannière plus ancienne, même si elle n’a aucune réalité historique, ce qui en dit long sur la récupération idéologique du passé dont la Belgique est friande en ce début de régime pour légitimer historiquement son existence.

Quoiqu’il en soit le 30 septembre, le gouvernement provisoire adopte officiellement le drapeau national, imité bientôt par le Congrès national et le 30 octobre toute l'armée, y compris les Gardes urbaines, est tenue de porter la cocarde nationale noir-jaune-rouge. Quelques mois plus tard, un arrêté du gouvernement provisoire du 23 janvier 1831, décrète la disposition verticale des couleurs, le rouge à la hampe.

Le 7 février le drapeau national fait l'objet d'un article de la Constitution, et, le 12 octobre, sous l'impulsion du département de la marine qui veut faire concorder le pavillon maritime et le drapeau national, le noir vient à la hampe.


Source: Wikipedia

 

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